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Fraude au président

La fraude au président est une forme de cyberattaque dans laquelle des cybercriminels se font passer pour le PDG ou d’autres cadres dirigeants d’une entreprise afin de piéger les employés et de les amener à divulguer des informations sensibles ou à réaliser des transactions frauduleuses.

16 mai 2024 · 23 min de lecture

Qu’est-ce que la fraude au président ?

Imaginez que vous veniez de recevoir un e-mail de votre patron. Celui-ci vous demande de remplir un formulaire, de lui fournir des identifiants de connexion ou de payer une facture. Peu de personnes se méfieraient… surtout si, à première vue, le nom, la signature et l’adresse e-mail semblent authentiques. C’est en tout cas ce que les auteurs de fraude au président pensent : ils se font passer pour l’un de vos responsables et cherchent à vous manipuler tout en espérant que vous ne remarquerez pas le subterfuge.

Et malheureusement, dans beaucoup d’entreprises du monde entier, cette tactique fonctionne. C’est en effet l’une des formes de compromission de messagerie les plus fréquentes d’après le FBI qui a enregistré, près de 22 000 plaintes pour arnaque au président en 2022, avec des pertes s’élevant à plus de 2,7 milliards de dollars. Cette pratique intrinsèquement liée à l’ingénierie sociale et à la dématérialisation croissante des sociétés ne cesse de gagner du terrain.

Les données des autorités illustrent bien la subtilité avec laquelle les cybercriminels savent jouer sur la corde de la confiance et de l’autorité, sachant bien que la plupart des employés ne remettront pas en question des demandes émanant de leurs supérieurs. Tout est misé sur l’escroquerie et l’abus de confiance… de sorte qu’il est de plus en plus important de savoir comment se protéger dans un monde où le mail le plus insignifiant peut dissimuler une menace. N’oublions pas qu’à l’ère du numérique, un manque de vigilance ou de formation peut transformer les succès professionnels les plus retentissants en véritable cauchemar, causé par une arnaque cyber habilement manigancée.

Notification apparaissant sur un écran, indiquant la réception d’un message important provenant du PDG

Les principales cibles des fraudes au président

L’une des caractéristiques des fraudes au président est qu’elles peuvent cibler n’importe quel employé, dans n’importe quel service. C’est, entre autres, ce qui les rend si dangereuses. Nul n’est à l’abri, et malheureusement, les filtres anti-spams ne suffisent pas toujours à les bloquer. Les cybercriminels sont cependant davantage attirés par certains services, notamment :

Infographie présentant les services les plus ciblés par les fraudes au président : le service financier, les ressources humaines, le service informatique et l’équipe de direction.

Service financier

Dans la mesure où les services financiers ont accès à des données confidentielles de l’entreprise, ils constituent une cible de choix pour les fraudes au président. Les sociétés qui transfèrent de grosses sommes par virement bancaire ou possèdent de nombreux comptes sont particulièrement vulnérables, surtout si leurs politiques internes ne sont pas mises à jour régulièrement pour intégrer les critères de sécurité les plus récents.

Les cybercriminels mènent des recherches en amont afin de mettre au point des techniques de phishing qui imitent au mieux les protocoles de transaction financière de l’entreprise. Après s’être procuré une adresse e-mail similaire à celle de la société ou suffisamment crédible, ils envoient une autorisation de virement bancaire au département financier en se faisant passer pour le PDG ou pour un autre employé. Toute personne autorisée à effectuer des paiements est susceptible d’être visée par ce type d’arnaque.

Ressources humaines

Les ressources humaines sont aussi fréquemment ciblées par les fraudes au président. Dans la mesure où ce service a accès à toute l’organisation de l’entreprise, y compris à la base de données du personnel, c’est une cible toute trouvée pour des cybercriminels en quête d’informations sensibles. Dans les grandes ou moyennes entreprises, les collaborateurs des ressources humaines sont ainsi amenés à ouvrir des e-mails et des CV provenant de centaines, voire de milliers de candidats. Il suffit que des hackers envoient un e-mail de phishing présenté sous la forme d’une candidature et qu’ils y ajoutent une pièce jointe corrompue, pour que le service des ressources humaines soit impacté, avec de possibles répercussions sur toute la société.

Une fois qu’ils ont infiltré le système de l’entreprise, les cybercriminels ont accès à toutes sortes de données à caractère personnel, ainsi qu’aux coordonnées des employés et des candidats gérées par les ressources humaines… De quoi donner des sueurs froides aux sociétés et à leurs communautés.

Service informatique

Tout en sachant bien que le personnel informatique est beaucoup plus sensibilisé aux risques cyber que le reste de l’entreprise, les cybercriminels n’hésitent pas à tenter leur chance, appâtés par l’intérêt considérable que représente, pour eux, l’infiltration des systèmes de ce service. Il suffit d’un e-mail de phishing semblant émaner d’un supérieur hiérarchique de confiance pour que les hackers puissent avoir accès aux comptes e-mail et aux plateformes de gestion de mots de passe. Une fois qu’ils ont réussi à cracker les informations de connexion, les cybercriminels n’ont plus qu’à s’introduire dans l’univers numérique de l’entreprise et sont alors en mesure de lui causer de graves dommages, tant sur le plan financier qu’au niveau de sa réputation.

Équipe de direction

Ne perdons pas de vue que la fraude au président peut s’étendre à tout cadre dirigeant au sein de la société. Les cybercriminels n’ignorent pas que le pouvoir décisionnel en matière financière ou informatique est entre les mains de la direction. Ils misent aussi sur le fait que les hauts responsables d’une entreprise sont souvent débordés et peuvent donc facilement relâcher leur attention… Ils ne se rendront compte que trop tard du mail frauduleux qu’ils ont laissé passer.

Fraude au président ou whaling : quelle est la différence ?

En cybersécurité, les concepts de « whaling » et de « fraude au président » sont parfois interchangeables, mais ils font référence à des méthodes différentes. Le terme de « whaling » signifie, à l’origine, « chasse à la baleine » en anglais. Il s’agit donc d’attraper « un gros poisson » au sein d’une entreprise : c’est-à-dire des directeurs exécutifs ou des cadres supérieurs, par exemple. Les hackers rédigent des e-mails très convaincants qui semblent émaner de sources fiables pour tenter de piéger ces profils de dirigeants en les poussant à révéler des informations sensibles ou à réaliser des transactions non autorisées.

La fraude au président adopte un angle d’attaque différent : les hackers jouent le rôle d’un responsable hiérarchique, d’un PDG par exemple, pour prendre au piège les employés de la société. Si ces deux stratégies impliquent des techniques de manipulation similaires, ils se distinguent en ce que le « whaling » cible les directeurs exécutifs (quel que soit l’auteur présumé du message), tandis que la fraude au président a recours à des messages semblant émaner des responsables hiérarchiques de la société. La différence est subtile, mais importante.

Infographie présentant les différences entre le whaling et la fraude au président.

Principales tactiques utilisées dans les attaques de fraude au président

La fraude au président peut prendre différents visages, que ce soit le phishing, le clonage vocal, le pretexting, etc. La grande variété des tactiques employées illustre toute la créativité et la subtilité des cybercriminels qui inventent constamment de nouveaux moyens pour manipuler les employés en se faisant passer pour des membres de la direction. Il est essentiel de bien comprendre ces différentes approches afin de rester vigilants dans un contexte où les menaces sont en perpétuelle évolution.

Phishing

Le phishing est l’une des formes les plus répandues de cybercriminalité. Par des moyens divers et variés (e-mails mensongers, messages sur les réseaux sociaux, etc.), les cybercriminels s’efforcent d’amener leurs victimes à révéler des informations sensibles. Entre 2021 et 2022, les attaques de phishing ont augmenté de 61 %, et les boîtes e-mails des entreprises continuent d’être inondées, chaque jour, d’un flux constant d’e-mails malveillants. Dans le domaine de la fraude au président, les attaquants se font passer pour des PDG et envoient des e-mails, des SMS ou des messages via les réseaux sociaux contenant des instructions apparemment innocentes. Malheureusement, de nombreux employés tombent dans le piège et exposent, sans le vouloir, leur entreprise à des conséquences regrettables.

Clonage vocal

Les progrès de l’intelligence artificielle ont entraîné une augmentation du recours au clonage vocal dans le cadre des fraudes au président : les cybercriminels mettent à profit cette technologie pour copier la voix du PDG, appeler les collaborateurs et leur demander de leur fournir des informations de connexion ou de réaliser une transaction. Avec les logiciels d’IA, la synthèse vocale est aujourd’hui on ne peut plus simple. Il suffit d’un extrait audio de trois secondes pour cloner la voix de n’importe qui. Cette arnaque sophistiquée représente une réelle menace pour les employés de tous les services qui peuvent croire, en toute bonne foi, avoir échangé par téléphone avec leur patron.

Usurpation

Souvent confondue avec le phishing, l’usurpation ou « spoofing » en anglais, est une forme de camouflage numérique. Les cybercriminels manipulent, en effet, certaines informations de telle sorte que leurs messages, leurs sites Internet ou même leurs appareils semblent provenir de sources fiables. Ils maquillent l’origine de la communication afin de gagner la confiance du destinataire. Ils vont, par exemple, envoyer un e-mail qui semble avoir été envoyé par le directeur d’une société bien connue… alors que ce n’est pas le cas.

L’usurpation peut être employée aussi bien dans le cadre de phishing, que pour d’autres types de cyberattaques. Le phishing, en revanche, est un concept plus large qui regroupe différentes méthodes, dont le spoofing.

Pretexting

Le pretexting est une branche de l’ingénierie sociale : il consiste à inventer une histoire qui correspond au contexte de la victime pour la duper et l’amener à partager des informations personnelles ou à télécharger un malware sans le savoir. L’auteur du message peut prétendre avoir un empêchement, comme une réunion ou un projet important, ce qui semble bien naturel pour un PDG. La victime se sent alors en confiance et le cybercriminel exploite cette situation à son avantage en incitant sa cible à divulguer des informations privées ou à partager l’accès à un compte.

Fausse visioconférence

La pandémie de la COVID-19 a fait basculer le monde professionnel dans le télétravail. Les outils de visioconférence comme Zoom et Microsoft Teams ont connu un essor considérable en permettant des réunions virtuelles. Mais, elles ont aussi offert un nouveau terrain de jeu aux auteurs de fraudes au président. Ces plateformes ont, en effet, été le théâtre d’une montée en puissance des tentatives d’escroqueries à la visioconférence, au point que les plaintes de plus en plus nombreuses ont attiré l’attention du FBI.

Voici comment les hackers procèdent : ils commencent par rédiger un e-mail de phishing qui semble émaner du PDG et contient des instructions pour rejoindre, en urgence, une visioconférence. Lorsque l’appel est lancé, les escrocs prennent l’identité du PDG, allant parfois même jusqu’à utiliser son visage dans la photo de profil, et n’hésiteront pas à invoquer le prétexte de dysfonctionnements techniques pour excuser l’absence de vidéo ou d’audio. Après cette entrée en matière convaincante, ils font pression sur les employés pour qu’ils effectuent un virement bancaire immédiat ou accèdent à une autre demande malveillante.

Smishing

Dans le contexte d’une fraude au président, le smishing est particulièrement pernicieux : il transforme un SMS anodin en véritable cheval de Troie. En se faisant passer pour le PDG, les hackers envoient des demandes urgentes comme « Merci de virer les fonds tout de suite ! » ou « Cliquez sur ce lien immédiatement ! ». Pensant avoir affaire au patron en personne, les victimes répondent à ces SMS et font ce qui leur est demandé. Lorsqu’elles prennent conscience du piège, il est trop tard.

Quelques exemples concrets d’attaques par fraude au président

Titres de presse relatifs à des attaques par fraude au président.

Aucune entreprise n’est à l’abri d’une fraude au président. De la plus grande à la plus modeste, la menace plane sur chacune d’elles. Qu’il s’agisse d’une société high-tech ou d’un petit commerce local, les auteurs de fraude au président ne font pas de distinction… C’est ce qui rend cette menace particulièrement dangereuse.

Des entreprises françaises attaquées par un gang de cybercriminels

En décembre 2021, plusieurs entreprises françaises ont fait les frais d’une campagne de fraude au président savamment orchestrée. Le réseau franco-israélien à l’origine de ces actions criminelles s’est fait passer pour le directeur d’une société spécialisée en métallurgie afin de demander au comptable d’effectuer un virement strictement confidentiel de 300 000 euros vers une banque hongroise. C’est au moment où le comptable s’apprêtait à virer l’argent que la supercherie a été découverte. Suite au dépôt d’une plainte auprès d’Interpol, les enquêteurs ont découvert que l’appel avait été passé depuis Israël. Dans le même temps, les cybercriminels ont frappé une seconde fois et s’en sont pris à un promoteur immobilier. Après s’être présentés comme l’avocat d’un grand cabinet, ils ont obtenu de leur nouvelle victime qu’elle effectue plusieurs virements pour, soi-disant, finaliser un rachat de société. Au total, 38 millions d’euros ont ainsi été perdus en l’espace de quelques jours à peine. L’enquête menée par Interpol suite à cette série d’arnaques au président a abouti à l’arrestation de huit suspects.

Un deepfake vocal permet de dérober 35 millions de dollars aux Émirats arabes unis

Les attaques par fraude au président se produisent aux quatre coins du globe. Dans bien des cas, les auteurs sont motivés par l’appât du gain. Une banque de Dubaï en a fait l’amère expérience début 2020. Son directeur avait reçu un appel téléphonique et, pensant reconnaître la voix de son interlocuteur, il a exécuté les ordres reçus. Au bout du fil, une intelligence artificielle clonait la voix d’un directeur d’entreprise demandant à ce que la banque débloque 35 millions de dollars par virement pour finaliser un rachat de société. Complètement trompé par la voix qu’il croyait être celle de la personne qu’il connaissait et par des e-mails de confirmation envoyés par les fraudeurs, le directeur de la banque a alors effectué les virements demandés. Il n’a réalisé son erreur que trop tard. L’enquête qui s’en est suivie a révélé qu’au moins 17 personnes étaient impliquées dans cette vaste opération d’escroquerie et que l’argent avait ensuite été réparti sur différents comptes bancaires dans plusieurs pays, pour empêcher les enquêteurs de remonter jusqu’aux auteurs des faits.

Une entreprise britannique du secteur de l’énergie dupée par un appel téléphonique frauduleux

Le portefeuille financier et la position dominante des sociétés internationales du secteur de l’énergie attirent les cybercriminels. Or, les progrès du clonage vocal augmenté par l’IA ont fait des PDG de ces groupes des cibles faciles. En 2019, une entreprise britannique du secteur de l’énergie a reçu un appel du dirigeant de sa maison mère, sise en Allemagne, lui demandant d’effectuer un virement de 220 000 euros destiné à un soi-disant sous-traitant hongrois. Le PDG de la filiale britannique a immédiatement reconnu la voix de son supérieur hiérarchique, ses intonations et son accent allemand. Ce n’est qu’après avoir effectué le virement qu’il a réalisé que son interlocuteur était, en fait, une voix synthétique.

À quoi reconnaître une fraude au président ?

Les compromissions de messagerie, telles que les fraudes au président, représentent des risques énormes pour la réputation et les finances des entreprises. Il est donc extrêmement important de savoir les identifier et les bloquer. Voici quelques conseils pour détecter les fraudes au président.

Copie d’écran d’un e-mail mettant en lumière des indicateurs clés permettant d’identifier une fraude au président, par exemple une adresse e-mail suspecte ou une formulation axée sur l’urgence.
  • Demande urgente. Les e-mails de fraude au président évoquent souvent une situation urgente et contiennent des demandes inhabituelles qui vont généralement à l’encontre des politiques de l’entreprise. Si vous recevez un message de ce type, même s’il semble provenir de votre patron ou d’un autre responsable hiérarchique, méfiez-vous. Il vaut mieux vérifier directement auprès de l’auteur de la demande, soit par téléphone, soit de visu.
  • Adresse privée. Si un PDG ou un cadre supérieur vous envoie une demande depuis une adresse e-mail privée, soyez sur vos gardes. En temps normal, vos responsables utilisent leur compte professionnel pour les questions qui concernent l’entreprise.
  • Style de communication inhabituel. Soyez attentif au niveau de langage habituellement employé par votre patron. Toute communication qui ne suit pas le schéma habituel doit vous mettre la puce à l’oreille, qu’il s’agisse du ton employé, de la formulation, de certaines expressions qu’il utilise souvent ou de sa signature dans l’e-mail.
  • Demandes de virement. La fraude au président comporte souvent une demande de virement bancaire urgent. Si vous recevez un e-mail de ce type, vérifiez toujours sa légitimité avant de vous exécuter, en contactant l’auteur du message personnellement.
  • Messages en dehors des heures de travail. Souvent, ce type d’arnaque est lancé en dehors des heures de bureau habituelles pour éviter que le destinataire ne puisse vérifier immédiatement la légitimité de la demande. Si vous recevez un e-mail ou un SMS tard dans la soirée, assurez-vous de son authenticité avant de faire quoi que ce soit et contactez l’auteur présumé du message en utilisant un autre mode de communication.
  • Demande de confidentialité. Soyez sur la défensive si des e-mails ou des SMS vous demandent de garder le secret sur une transaction, et notamment de ne pas en parler à certaines personnes ou certains services bien spécifiques.
  • Fautes d’orthographe. Les fautes de grammaire et d’orthographe peuvent être des indices, bien que, avec l’avènement de l’IA générative, certaines attaques sophistiquées ne présentent plus ce type d’erreurs.
  • Modifications du nom de domaine. De nombreux e-mails de fraude au président utilisent une adresse d’expéditeur qui ressemble à la véritable, mais avec une ou deux lettres de moins, ou qui finissent, par exemple par « .net » au lieu de « .com ». Faites attention au nom de l’expéditeur et examinez l’adresse e-mail de provenance dans son intégralité.

Que faire, si vous êtes victime d’une fraude au président ?

Dans la mesure où les cybercriminels ne cessent de perfectionner leurs méthodes, il n’est pas toujours possible d’identifier une fraude au président avant que le mal ne soit fait. Il faut donc que tous les membres de la société – des hauts responsables aux employés débutants –  connaissent les risques et les mesures à prendre s’ils sont confrontés à une fraude au président.

Pour les employés

Si vous pensez avoir été victime d’une fraude au président, il est essentiel de le signaler dès que possible à l’équipe de sécurité. Tout le monde peut faire des erreurs, mais plus vite la situation sera prise en main, plus les conséquences éventuelles pourront être limitées. Dès que vous avez signalé l’incident, déconnectez-vous du réseau pour éviter que le problème ne se propage. Suivez la procédure de signalement mise en place par votre entreprise et remplissez éventuellement le rapport d’incident prévu à cet effet.

Lorsque la menace immédiate a été endiguée, contactez votre service informatique pour comprendre ce qui s’est passé, vérifier que votre logiciel de sécurité et vos systèmes sont à jour, et restez extrêmement vigilant afin de repérer toute éventuelle activité suspecte pouvant survenir par la suite. Envisagez de suivre une formation en cybersécurité pour apprendre à mieux vous protéger et à renforcer les défenses de votre entreprise.

Pour les sociétés

Lorsqu’une société est victime d’une cyberattaque, il est vital de réagir immédiatement et de manière coordonnée. La première chose à faire est d’isoler les systèmes contaminés pour éviter que l’attaque ne se propage et d’informer l’équipe informatique pour que celle-ci mette en place une réponse d’urgence. Si nécessaire, faites appel à des prestataires externes et appliquez votre plan d’intervention en cas d’incident. Celui-ci doit notamment prévoir le signalement de l’incident à la direction et aux conseillers juridiques.

Il est essentiel de bien communiquer : informez les partenaires qui peuvent être affectés par l’attaque, ainsi que l’équipe sans pour autant révéler les détails sensibles susceptibles d’envenimer la situation. Lorsque le risque est maîtrisé, menez une enquête approfondie pour déterminer l’ampleur de l’attaque et son origine. Appuyez-vous sur ces informations pour améliorer vos mesures de cybersécurité et corriger les vulnérabilités.

Formez votre équipe en l’informant des dernières bonnes pratiques en matière de sécurité afin de prévenir tout incident futur. Enfin, rédigez un rapport post-incident détaillé pour évaluer l’efficacité de la réponse et proposer de nouvelles mesures à appliquer lors des prochaines interventions de ce type. Pensez à signaler l’incident aux autorités, si la législation locale l’exige.

Comment prévenir les fraudes au président

Alors que les fraudes au président sont en plein essor, avec des pertes ayant dépassé les 2,7 milliards de dollars en 2022, l’heure est à la prévention dans les sociétés de toute taille. Les fraudes au président ne sont pas seulement une menace pour le compte en banque. Elles ébranlent la base même des relations de confiance qui existent entre employeur et employé. Si votre entreprise est résolue à tenir les attaquants à distance, commencez par redoubler de vigilance et par mettre en place des mesures de protection solides. Voici quelques stratégies importantes pouvant faire barrage aux tentatives de fraudes au président, dans cette lutte sans merci qu’est la cybersécurité.

Pour les employés

Les employés forment une importante ligne de défense au sein des sociétés. Pour renforcer la cybersécurité de votre entreprise de manière générale, il est important que le personnel observe un certain nombre de principes de prudence.

  • Vérifiez toujours l’intégralité de l’adresse e-mail de l’expéditeur et ne vous contentez pas de jeter un coup d’œil au nom qui s’affiche. Les escrocs peuvent usurper un nom pour qu’il vous évoque quelqu’un que vous connaissez.
  • Vérifiez toute demande de paiement, d’achat ou d’informations sensibles en contactant la personne qui est censée être à l’origine de cette requête, soit par téléphone, soit de visu. Ne répondez pas en écrivant à l’adresse d’où provient le mail suspect, en particulier si vous avez besoin de vérifier une demande concernant des virements de sommes importantes ou inhabituelles.
  • Si quelque chose vous semble anormal dans l’e-mail ou la communication, même si vous ne parvenez pas précisément à dire ce que c’est, signalez-le à votre équipe de cybersécurité ou à votre responsable.
  • Informez-vous sur les procédures de l’entreprise relatives aux demandes de paiement, notamment pour celles qui émanent du PDG ou des autres responsables. Les demandes inhabituelles qui sortent du cadre de ces procédures doivent vous inciter à la méfiance, particulièrement si elles concernent de gros montants.
  • Le savoir est votre meilleure défense. Suivez la formation de sensibilisation proposée par votre entreprise pour bien comprendre les dernières tactiques employées par les escrocs et les menaces les plus récentes, notamment celles des fraudes au président.

Pour les sociétés

En élaborant un plan de sécurité contre les fraudes au président, les entreprises peuvent réduire le risque d’être frappées de plein fouet par une telle attaque et en limiter les éventuelles répercussions. Voici certaines mesures que vous pourriez prendre au niveau de votre entreprise :

  • Investissez dans une formation de sensibilisation pour tous les collaborateurs. Sensibilisez l’ensemble de vos équipes aux problèmes de fraudes au président et aux méthodes employées, en particulier les collaborateurs du service financier, ceux qui ont le pouvoir d’effectuer des virements et les personnes ayant accès à des données sensibles.
  • Vérifiez toute demande de virement bancaire. Il faut rédiger une politique d’entreprise précisant que toutes les demandes de transfert de fonds doivent être confirmées en utilisant un autre mode de communication. Un simple coup de fil à une personne de confiance ou un échange en face à face peut faire une grande différence.
  • Surveillez régulièrement les transactions et les opérations financières, et réalisez des audits afin de relever toute éventuelle irrégularité ou activité suspecte.
  • Mettez en place une authentification multifacteur pour que l’accès aux comptes, aux systèmes et aux informations privées soit protégé par au moins deux formes de vérification.
  • Mettez systématiquement à jour tous vos systèmes, y compris vos logiciels de messagerie et de gestion financière, afin de corriger les éventuelles vulnérabilités dans lesquelles des attaquants pourraient s’engouffrer.

La fraude au président à l’âge de l’innovation technologique : comment les entreprises peuvent-elles protéger leurs intérêts

En se faisant passer pour des directeurs d’entreprise demandant à leur personnel d’effectuer des actions frauduleuses, les auteurs de fraudes au président exploitent la confiance que les employés ont dans leurs responsables hiérarchiques. Aujourd’hui, cette forme d’attaque peut passer par de très nombreux canaux de communication, depuis les e-mails et les SMS jusqu’aux technologies utilisant la synthèse vocale. Étant donné la complexité de ces attaques et leurs enjeux, il est essentiel de mettre la priorité sur les stratégies de prévention et sur la formation des employés afin de protéger les actifs et la réputation de l’entreprise. La plateforme de formation en ligne propose une sensibilisation personnalisée pour que vos équipes soient toujours informées des dernières nouveautés en matière de fraude au président, de phishing et d’attaques par ingénierie sociale. Comme le dit le dicton : « c’est en forgeant qu’on devient forgeron »… C’est pourquoi nos simulations de phishing donnent à chacun l’occasion de tester ses connaissances de manière pratique et d’appliquer les protocoles de réponse aux incidents.

En adoptant une solution de cybersécurité complète doublée d’un bon accompagnement, votre entreprise peut anticiper ces menaces et préparer sa défense. Veillez à ce que tout votre personnel soit bien protégé grâce au bouton d’alerte phishing : cet outil stimulera leur vigilance en leur permettant de signaler les e-mails suspects et les tentatives de fraude au président en un seul clic. Une fois que l’attaque a été signalée, vous pourrez utiliser notre nouveau chatbot Sofie Rapid Awareness pour informer rapidement le reste de l’entreprise sur Teams, afin que personne d’autre ne se fasse avoir. Associez ces ressources pour augmenter d’un cran votre cybersécurité : vous aurez ainsi les bons outils pour lutter contre les fraudes au président dans un monde où les menaces évoluent constamment.

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